TEAM SPRINT FALUN

FALUN 2015 ou « comment reléguer les jeux Olympiques de Sotchi au rang de course départementale ? ».  

Dimanche, Robin Duvillard et moi défendions les couleurs de la France (Jaunes et Noirs, il parait) sur le team sprint skate de ces championnats du Monde. Nous avions de grosses ambitions et la forme pour jouer un beau coup… Malheureusement, la petite part d’imprévu a joué contre nous…

                                                                      

         

             Les conditions sont parfaites ce matin. Contrairement au reste de la semaine, la nuit a été froide. La neige est béton et un petit vent empêche le soleil de la réchauffer. Quand on arrive sur le stade pour prendre le départ de notre demi-finale, l’ambiance est déjà folle ! La zone est entourée de gradins pleins à craquer (+ de 40 000 spectateurs). Quand Robin et les autres prennent le départ, l’explosion d’acclamations est juste incroyable. Le public n’est pas là pour faire de la figuration et ça tombe bien, nous non plus !

 

La demie se déroule bien, les passages de relais se font naturellement et nous jouons sereinement aux avant-postes. Pour nous deux la forme est là et le matos est à la hauteur de la compétition.

Nous prenons la deuxième place de cette première demi-finale, synonyme de qualification directe pour la finale.

 

Après une courte récupération, nous sommes de retour pour l’heure de vérité. Le niveau de la finale a beau être monstrueux, on est prêt à tout.


 

               Dans cette finale, tout se passe très vite et dès les premiers tours la Norvège prend les choses en main avec une attaque impressionnante. A mon deuxième passage de relais, la transition est déjà chaotique et les accrochages sont multiples. A ce moment-là, je prends un coup sous la chaussure qui vient endommager le fonctionnement de ma fixation. Malgré les efforts de Robin pour nous garder dans le groupe des poursuivants, je ne peux pas m’exprimer à 100% dans les bosses  et je lâche quelques précieux mètres. En montée, il y a du jeu dans mon système de fixation et mon talon ne s’emboite plus correctement. Dans mon dernier tour, je pense encore pouvoir rentrer sur le groupe dans le stade. A 300 mètres de l’arrivée ma fixation lâche définitivement et je perds mon ski droit.

 

Allongé sur la neige gelée après une belle chute, je suis complètement perdu  et je n’ai plus aucune envie de me relever. Sans Robin pour me relancer, je crois que j’y serais encore …

 

Sentir qu’on a les armes pour jouer une médaille puis perdre toutes ses chances sur un problème technique, ça fait très mal au moral. Mais personne n’est à l’abri d’une casse. Ce jour-là, les Suédois terminent juste devant nous  (9ième) eux aussi victimes d’un coup de « pas de chance » …

Malgré tout, cette course exceptionnelle va me laisser beaucoup de souvenirs. Skier devant 50 000 personnes sur une piste magnifique, au contact des meilleurs skieurs de la planète c’était un rêve. Le faire en équipe, libéré de toute pression et en se faisant plaisir au maximum c’était la meilleur façon de le vivre !

 

 

Merci à tout le staff et à Salomon pour les plateaux de fou que j’avais au pied et à Rob pour cette course exceptionnelle. 

 

« Faites y fumer » pour la suite de ces championnats les gars !!