FALUN 

Oups ! Dernière «news » périmée depuis le 19 décembre …

Ce n’est pas que je veuille me lancer dans une culture de champignons numériques ou encore dans un concours de mauvaise foi mais je dois bien avouer que ces deux derniers mois les mots, « repos », « calme », « tranquillité » ou tous ceux qui se rapprochent de près ou de loin de quelque chose de détendu, ont déserté mon vocabulaire !

Le flash-back démarre juste après le deuxième weekend de Davos. Malgré une 19ième place sur cette coupe du Monde Ko sprint skate, je suis assez déçu. J’espérais mieux tout comme les autres poneys de mon groupe. Après trois week-ends intenses, il est temps de rentrer à la maison et de « profiter » des fêtes de fin d’année et de la pose dans le calendrier des courses…

Je rentre donc pour quelques jours dans mon nouveau chez-moi à la Feclaz avec un joli programme à la clef. Le fameux mélange : Entrainemménagement   !

Oui, je vous l’affirme, combiner un emménagement tardif dans sa colocation avec une période d’entrainement intense, c’est tout un art ;)

(PS : La date « idéalement » placée de l’emménagement était indépendante de notre volonté commune, @$%µ%* !!)

          Bref, à peine installé, il est déjà temps de repartir et de prendre la direction des premières étapes du fameux tour de ski.

Arrivé à Oberstdorf, les conditions sont parfaites. La neige est fraiche, compacte et entourée d’un joli paysage ensoleillé. La piste donne envie de se donner à bloc (un peu comme un hamburger après deux jours sans manger)  !!

Mais l’Allemagne réserve son lot de surprise et la veille de la course, on troque à contre cœur la perfection pour un temps malheureusement plus local… Et comme si la pluie ne suffit pas à entamer le moral, c’est là que le destin décide de compliquer les choses.

« Allo ? » Au téléphone, la  voix de mon coloc Antonin Guigonnat est un peu tremblante. Elle m’annonce que notre frigo a littéralement  pété un plomb et a décidé de finir sa vie en apothéose, emportant avec lui la moitié de la cuisine et ruinant à peu près toutes les affaires de la maison… Pas de blessé heureusement.

Avant de reparler « ski », je remercie sincèrement les personnes qui nous ont aidés : le skieur qui a donné l’alerte, les pompiers le service des pistes, notre voisin Rémi,  ainsi qu’à tous ceux qui nous ont filé un coup de main !

Clin d’œil à la mairie des Déserts qui a annoncé notre relogement à la presse et nous a ignorés ensuite … 

Retour au ski :

    Ce premier tour de ski n’a pas été à la hauteur de mes espérances. Physiquement je me sens loin des 100% et j’ai du mal à rester focalisé sur mon objectif. Je prends la 39^ième place du prologue skate (4km400 en indiv) avec une gestion de course bien ratée (71 ième à la mi-course et ça se dit sprinter …).

Le lendemain sur la poursuite 15km classique, je me contente de finir dans les temps imposés en gardant un maximum de jus pour le sprint skate. Ça n’a rien de glorieux, mais espérer jouer devant au niveau mondial quand on a qu’un maigre chrono classique dans les pattes ça n’est pas  raisonnable.

Sur le sprint skate de ce tour de ski, le nombre de spécialiste est bien inférieur à d’habitude et il y a possibilité de jouer un gros coup ! Cerise sur le gâteau, ce jour-là je n’ai rien dans les jambes et je termine pour la première fois de ma vie, dernier de mon quart de finale, littéralement déposé par les autres skieurs. Malgré une 29^ième place, j’ai le moral à plat et je ne vois rien de bien réconfortant à l’horizon…

          La période que me sépare du tour de ski à aujourd’hui n’a pas été une partie de plaisir et je vous demande pardon pour le manque de nouvelles. Quand on ne rentre qu’une poignée de jours en France,  gérer une situation exceptionnelle devient un vrai casse-tête. 

Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre et ma motivation est intacte !

Sur le plan sportif, mes résultats en coupe du Monde de ko sprint skate m’ont offert ma sélection pour les championnats du Monde de Falun. Dimanche, je serai au départ du team sprint skate aux côtés de mon collègue Robin Duvillard !

Malgré notre statut d’outsider, nous sommes affutés comme jamais (Enfin… surtout lui) et prêts à en découdre devant plus d’une centaine de milliers de spectateurs !

Pour ceux qui ont été étonnés de ne pas me voir sur le sprint classique, n’ayant pas décroché de top 30 sur les deux coupes du Monde de classique, je n’ai pas été retenu pour cette compétition…

Maintenant à moi de retransmettre ma frustration sur les skis dimanche et de montrer de quoi je suis capable !

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