Les joies du sprint.

L’avantage du sprint, c’est qu’avec seulement 800 mètres de neige sale, on peut créer une piste de coupe du Monde.

Voilà ce qui m’a traversé l’esprit en découvrant pour la première fois la piste de Liberec, nichée au beau milieu d’un pré verdoyant. Heureusement pour l’organisation et malheureusement pour les techniciens, une bonne couche de poudreuse est venue cacher la misère et modifier le fartage la veille de la course.

Histoire de ne me laisser absolument aucune chance de faire une bonne course ou de garder de bons souvenirs de mon premier ko classique en coupe du Monde, je chute comme un bleu au beau milieu de la dernière descente. Cette prouesse technique me permet même de remporter la fameuse cuillère en bois, synonyme de dernier temps des qualifications (le 74^ième svp !) !

Pour faire les choses bien, ce jour là, le camp français a fait chou blanc, avec zéro qualifié pour les phases finales.

Le lendemain nous nous sommes engagés avec Cyril Gaillard sur le team sprint libre avec le mot « VENGEANCE » gravé sur le front. La demi-finale s’est bien passée pour nous. J’ai regretté de ne pas retrouver nos copains Français (Darragon ; Miranda) en finale suite à un excès de « pas de chance » dans leurs tours, (Chute et rechute !) En finale, tout allait au mieux dans le meilleur des Mondes pour Cyril et moi jusqu’à ce nous soyons à notre tour victime d’un excès de poisse … dans son 3ème et dernier tour, Gailloche se fait casser une canne et tente de me passer le relais le plus près du peloton. Avec le retard que j’avais sur la tête de course, j’essaye de combler le trou en partant à bloc et en priant pour un accrochage sur le devant. Après avoir tout donné pour recoller le peloton, je finis par exploser et dire adieu aux autres skieurs.

Nous prenons finalement la 10ième place de ce team sprint, une trentaine d'équipes étaient au départ.